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Béatrice Khaiat, Directrice générale de Campus France : «Le guichet unique au sein de l’université facilite la tâche aux étudiants étrangers»

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Effectuant pour la première une visite de travail en Algérie sur invitation de l’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, la directrice générale de Campus France Paris a bien voulu répondre aux questions du «timealgerie, en marge de la cérémonie du lancement de la campagne Campus France 2020 le 27 novembre écoulé à l’antenne d’IFA à Alger. Reconnaissant que l’étudiant étranger, une fois arrivé en France, mène un parcours de combattant pour trouver un travail qui lui permettra de couvrir ses charges, et surtout régulariser sa situation administrative vis-à-vis de la préfecture. Toutefois, a-t-elle rassuré, l’instauration du guichet unique au sein de l’université permet de soulager l’étudiant étranger qui peut, dès son arrivée en France, entamer les démarches administratives nécessaires avec les différentes administrations (Préfecture, Sécurité sociale, hébergement, santé… etc.) sans trop de difficultés.

Entretien réalisé par Hacène Nait Amara

C’est votre première visite en Algérie en tant que DG de Campus France Paris. Peut-on connaître vos impressions ?

Je suis très impressionnée par le travail fait par les cinq bureaux de Campus France en Algérie. Il y a énormément de personnes dédiées au conseil et à l’orientation des étudiants qui ont besoin d’aide à l’identification d’un projet et le parcours nécessaire à le réaliser. L’idée est d’attirer davantage d’étudiants internationaux en France, dans le cadre des orientations du Président Macron qui souhaite faire venir pas moins de 500 000 étudiants. Campus France dispose pour cela de conseillers qui aident les étudiants qui désirent rejoindre les universités françaises à trouver, en fonction de leur parcours, la meilleure formation, le but étant de réussir à avoir des étudiants qui réussissent leurs formations en France.

Justement, beaucoup d’étudiants algériens réussissent en France mais se plaignent tout de même des difficultés qu’ils rencontrent avec l’administration, notamment lorsqu’il s’agit de régulariser leur situation administrative vis-à-vis de la préfecture. Qu’en dites-vous ?

La communauté estudiantine algérienne est la deuxième plus importante communauté en France. C’est vrai qu’on peut faire mieux en matière d’accueil et notre objectif, justement, est d’arriver à offrir aux étudiants internationaux les meilleures conditions d’accueil. En ce qui concerne les visas, par exemple, il sera possible bientôt de faire la procédure nécessaire en ligne. Nous travaillons aussi à généraliser, dans toutes les universités françaises, le guichet d’accueil unique, ouvert dès septembre, qui permet aux étudiants d’entamer les démarches administratives nécessaires avec les différentes administrations (Préfecture, Sécurité sociale, hébergement, santé… etc.). Nous avons aussi renforcé davantage l’apprentissage de l’anglais, parce qu’il est intéressant pour un étudiant de venir étudier en anglais et d’apprendre, en même temps la langue française. Nous avons également lancé, en janvier dernier, la première campagne de labellisation « Bienvenue en France » pour établissements désireux de mettre en valeur leurs dispositifs d’accueil des étudiants internationaux.

Est-ce que tout cela entre dans le cadre de l’objectif de rendre les universités françaises plus attractives ?

Effectivement, c’est pour les rendre plus attractives, mais aussi d’arriver à terme de construire avec les universités algériennes, et les universités des pays d’Afrique et du Maghreb, des parcours communs.

L’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt a annoncé la possibilité d’octroi «systématique» de visas de circulation aux étudiants algériens qui choisiraient le retour au pays après leurs études en France. Qu’en est-il exactement ?

L’idée c’est de garder un lien avec les étudiants algériens formés en France. Si un étudiant a au moins un Master français, il aura la possibilité d’avoir un visa de circulation sans qu’il ait le besoin de le renouveler chaque fois.

Son excellence M. l’ambassadeur a également plaidé la cause des étudiants algériens en France, en appelant à adopter des particularités en leur faveur…

Je pense que ce qu’il voulait dire c’est que l’enseignement en France est de qualité et coûte cher à l’Etat. Si on veut vraiment améliorer l’accueil des étudiants internationaux, on peut demander à ces derniers de pays un tiers du coût de leur formation. Certes, cela n’est pas facile pour tous, et c’est pourquoi nous appelons les universités à prendre en charge leur politique internationale à travers des exonérations ou l’octroi d’avantage de bourses.

H. N. A.

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