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Colonies israéliennes : l’État de Palestine condamne la position américaine

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L’Etat de Palestine a condamné mardi les derniers propos du Secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, qui a déclaré la veille que les Etats-Unis «ne considèrent plus que les colonies israéliennes en Cisjordanie non conformes au droit international». Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a déclaré que Washington «n’est pas qualifié ou autorisé à annuler des dispositions de droit international et n’a pas le droit de légaliser des colonies israéliennes».

De son coté, le Premier ministre palestinien, Mohammad Ishtayeh, a exprimé son «rejet» et sa «condamnation» suite aux déclarations de ministre américain des Affaires étrangères, Mike Pompeo, qui a déclaré que les Etats-Unis ne considèrent plus que les colonies israéliennes en Cisjordanie sont non conformes au droit internationale. Dans un communiqué de presse publié la nuit dernière, M. Ishtayeh a affirmé que les déclarations de M. Pompeo sont «un mépris du droit international et des résolutions internationales».

«Cette déclaration vient au cadre se soutenir Netanyahou dans les derniers moments de la concurrence pour le poste du Premier ministre», a indiqué M. Ishtayeh, réaffirmant que les colonies israéliennes «sont illégales et constituent des crimes de guerre contre la terre, entravant la solution à deux Etats». Le Premier ministre a demandé de la communauté internationale de «faire face à cette déclaration grave constituant un coup sérieux aux efforts internationaux pour réaliser la paix depuis 25 ans».

Dans le même sens, le ministère des Affaires étrangères a affirmé que «l’attitude partiale des Etats-Unis avec l’occupation israélienne et ses politiques considère comme un feu vert pour annexer la Cisjordanie» occupée. Il a porté à l’administration américaine «la responsabilité entière et directe des conséquences de la déclaration, notamment sur la sécurité et la stabilité dans la région», soulignant que «les déclarations de Pompeo ne donneront pas l’Etat de l’occupation un droit dans les territoires palestiniens occupés».

Le ministère des Affaires étrangères a demandé de la communauté internationale de «l’intervention immédiatement pour faire face à la mutinerie américaine sur la légitimité internationale».

De son côté le ministre des Affaires étrangères, Riyad Al-Malki a affirmé que «l’Etat de Palestine n’arrêtera pas de demander justice et réparation pour le peuple palestinien». «Les dirigeants palestiniens continueront à prendre toutes les mesures possibles pour honorer leur responsabilité morale et politique envers notre peuple et défendre leurs droits nationaux, y compris leur droit légitime à une vie dans la dignité, la liberté et la prospérité», a conclu Al-Malki.

Pour sa part, le négociateur en chef des Palestiniens, Saëb Erekat, a indiqué que «nous avons déjà entamé les pourparlers à l’ONU afin de présenter un projet de résolution au Conseil de Sécurité. Nous nous attendons à un veto de Washington, mais nous allons néanmoins aller de l’avant».

«Les Etats-Unis imposeront alors leur veto au droit international», a-t-il souligné, ajoutant qu’»ils veulent nous voir sur nos genoux…Mais nous allons nous tenir debout».

L’annonce de la Maison Blanche «confirme l’évaluation que se fait la Palestine de l’administration Trump, qui est une menace pour la paix internationale car elle est complice des crimes d’Israël», a commenté Hanane Achraoui, cadre de l’Organisation de libération de la Palestine.

Elle a mis l’accent sur la nécessité pour que la communauté internationale doit faire face à cette grave délinquance politique qui menace la région et le monde entier.
«Les Etats-Unis n’ont pas le droit de réécrire le droit international et de fausser le système international basé sur des règles», a dénoncé Mme Ashrawi.

«Les colonies israéliennes constituent une violation grave et flagrante du droit international, y compris du droit international humanitaire, et un crime de guerre au regard du Statut de Rome. Ce sont des faits que l’administration Trump ne peut ni modifier ni effacer» a-t-elle ajouté.
R. I.

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