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Le mouvement de contestation se poursuit au Liban

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Le mouvement de contestation contre la classe politique au Liban se poursuivait vendredi pour le 9e jour consécutif avec des heurts dans le centre Beyrouth ayant opposé des partisans du mouvement Hezbollah et des manifestants, rapportent des médias.

Les militants du parti sont excédés par les slogans visant leur leader Hassan Nasrallah, au même titre que les autres dirigeants.

Plusieurs dizaines d’entre eux se sont rués dans l’après-midi sur des manifestants regroupés par milliers sur la place Riad el-Solh, au coeur de la capitale, selon des correspondants de presse sur place.

Des incidents similaires avaient déjà eu lieu dans la nuit.
Les affrontements de vendredi ont fait plusieurs blessés légers, poussant la police antiémeutes à se déployer pour séparer les deux camps.

Les cris de « Vive Nasrallah » ont retenti pour répondre au slogan phare de la contestation « Tous veut dire tous », en allusion à leur revendication d’un départ de l’ensemble de la classe politique accusée de corruption et jugée incapable de trouver des solutions à la crise économique.
Hassan Nasrallah doit prendre la parole dans la journée, selon son mouvement.

Il avait balayé au début du mouvement toute éventuelle démission en bloc du gouvernement, réclamée par les manifestants.

Au lendemain d’une adresse à la nation du président libanais Michel Aoun jugée wunanimement décevante, des dizaines de nouvelles barricades ont fait leur apparition sur les routes, renforçant la paralysie du pays.

Le mouvement de contestation a été déclenché le 17 octobre par l’annonce inopinée d’une taxe sur les appels via la messagerie WhatsApp, aussitôt annulée.

Pour apaiser la tension, le président libanais a proposé de rencontrer des « représentants » des manifestants, dont le mouvement spontané n’a précisément pas de leaders ou de porte-parole.

Il a apporté son soutien au plan de réformes présenté lundi par le Premier ministre Saad Hariri, qui avait pourtant été aussitôt rejeté par la rue. Il a suggéré un prochain remaniement ministériel, la seule piste sérieuse de son discours selon la presse.
R.?I.

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