L’étau se resserre sur l’entité sioniste qui se retrouve, depuis ce jeudi, au banc des accusés de la Cour internationale de justice (CIJ), suite à une plainte pour génocide contre le peuple palestinien déposée par l’Afrique du Sud, au moment où l’agression dévastatrice contre Ghaza continue, en son 97e jour consécutif, d’entraîner des destructions massives d’infrastructures en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent, avec près de 23.500 martyrs depuis le 7 octobre dernier.
Pretoria a saisi en urgence la plus haute juridiction des Nations unies, qui siège à La Haye, pour qu’elle enjoigne à I’entité sioniste de « suspendre immédiatement » son agression contre la bande de Ghaza.
Dans sa requête de 84 pages, l’Afrique du Sud a notamment indiqué que l’agression sioniste contre l’enclave palestinienne est destinée « à provoquer la destruction d’une partie substantielle du groupe national, racial et ethnique palestinien ».
La première audience de cette affaire judiciaire historique devant se tenir sur deux jours, s’est achevée jeudi après-midi après les présentations de la délégation juridique sud-africaine accusant l’entité sioniste d’avoir commis un génocide contre les Palestiniens de Ghaza.
Dans son intervention à l’ouverture de l’audience, le ministre sud-africain de la Justice, Ronald Lamola a rappelé que son pays accomplissait cette démarche « au nom de l’Etat de Palestine, tout en étant convaincu de ce qu’il faisait pour prévenir le génocide », notant que ce qui se passait à Ghaza était contraire aux conventions internationales, et que des mesures doivent être prises pour arrêter la destruction de la Palestine.
L’occupation sioniste « contrôle tout dans l’enclave palestinienne, empêche les possibilités de vie et prive les Palestiniens de leurs droits fondamentaux », a ajouté Ronald Lamola, qui conduit la délégation sud-africaine devant la CIJ, rappelant que tout ce qui s’est passé « n’était pas justifié ni dans la loi ni dans l’humanité ».
Il a insisté sur le fait que les actes génocidaires des forces sionistes à Ghaza « ont dépassé toutes les limites ».
Pour sa part, l’avocate de la délégation sud-africaine, Adila Hassim, a expliqué que l’agression sioniste dans la bande de Ghaza a poussé la population « au bord de la famine ».
Elle a souligné que « la situation a atteint un point où les experts s’attendaient à ce que davantage de personnes meurent de faim et de maladie » à cause de l’agression sioniste, appelant à la nécessité de mettre fin à ce génocide.
Malgré le procès, l’entité sioniste continue son entreprise génocidaire
La démarche de l’Afrique du Sud a suscité une grande adhésion sur le plan international. Dans une lettre ouverte reprise par l’agence de presse palestinienne Wafa, plus de 200 professeurs et experts en droit international ont annoncé leur plein soutien et appui à la plainte de Pretoria devant la CIJ, notant qu’une telle démarche est de nature à permettre un cessez-le-feu à Ghaza.
Mercredi déjà, la vice-Première ministre belge, Petra De Sutter, a fait part, elle aussi, de son soutien à la plainte déposée par Pretoria devant la CIJ, soulignant que « la Belgique devrait agir de même », tandis que l’Indonésie, à travers le porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, a souligné que « tant sur le plan moral que politique », elle soutenait pleinement l’initiative de l’Afrique du Sud visant à pousser la CIJ à réagir au génocide à Ghaza.
L’audience à La Haye se tient au moment où l’entité sioniste poursuit sans relâche son agression contre la bande de Ghaza avec toujours plus de destructions.
Au 97e jour consécutif de cette agression sauvage, des dizaines de civils palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres ont été blessés, ont rapporté des médias sur place.
D’après les mêmes sources, les avions de guerre et l’artillerie des forces d’occupation sionistes ont pris pour cible en cette journée particulièrement les quartiers de Khan Younes (Est de Ghaza), les camps d’Al-Nuseirat, d’Al-Bureij et d’Al-Maghazi, ainsi que la zone d’Al-Mughraqa au centre de l’enclave palestinienne.
A Khan Younes, les bombardements aveugles des forces d’occupation sionistes ont fait au moins sept martyrs et des dizaines de blessés, selon des témoins, cités par l’agence de presse Wafa.
L’artillerie sioniste a, entre autres, pilonné plusieurs maisons au centre ville de Ghaza dès les premières heures de la matinée de jeudi. Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, « les bombardements sans discernement des forces d’occupation ont ôté la vie à un autre journaliste, Mohammad Al-Thalatheni, en l’occurrence, ainsi qu’à de nombreux innocents ».
La veille, les Nations unies avaient déclaré que la bande de Ghaza continuait de souffrir d’intenses bombardements ayant fait de nombreuses victimes et détruit des infrastructures civiles vitales.
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a souligné lors du point de presse régulier les préoccupations croissantes des partenaires humanitaires concernant les restrictions d’accès, en particulier dans les zones situées au nord de Wadi Ghaza.
Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre s’est alourdi à 23.469 martyrs et 59.604 blessés, ont fait savoir les autorités sanitaires palestiniennes jeudi.