La Sûreté de Sidi Bel Abbès a déjoué, le week-end dernier, un plan criminel ourdi depuis le Maroc pour frapper l’économie nationale à travers la mise en circulation sur le marché national de faux billets de 2.000 DA, a indiqué dimanche un communiqué des services de la Sûreté nationale.
Cette affaire a été déclenchée suite à « des informations signalant un groupe criminel s’apprêtant à mettre en circulation de faux billets dans la wilaya de Sidi Bel Abbès », précise le communiqué, ajoutant que « les investigations diligentées par le Service de wilaya de la Police judiciaire, sous le contrôle du Parquet compétent, a permis d’identifier le principal mis en cause, qui était chargé de fabriquer et d’imprimer les faux billets, lequel a été arrêté, en flagrant délit, à son domicile transformé en atelier clandestin ».
L’enquête a révélé « les détails du plan suivi par ce réseau criminel organisé composé de quatre (4) individus, mené depuis le Maroc par son instigateur, qui a engagé deux (02) individus originaires de la ville de Maghnia (Tlemcen) pour introduire illégalement le papier et d’autres produits utilisés dans la falsification des billets de banque, avant de les remettre au principal mis en cause, qui a été chargé, dans un premier temps, de falsifier et d’imprimer les billets en vue de les mettre en circulation sur le marché local, notamment au niveau des marchés de bétail, avant de généraliser l’opération aux autres wilayas de l’ouest », explique la même source.
Cette opération a permis « l’arrestation de quatre (4) mis en cause dont une femme de Sidi Bel Abbès, et la saisie de faux-billets d’un montant de 321 millions de centimes en coupures de 2.000 DA, ainsi que de matériel et de feuilles d’argent utilisés dans la falsification et l’impression », souligne le communiqué.
Les mis en cause ont été, par la suite, déférés devant le Procureur de la République près le tribunal de Sidi Bel Abbès pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation du crime de falsification de billets de banque pour leur mise en circulation dans le cadre d’une entité criminelle organisée transfrontalière », conclut la même source.