Le jury du Grand Prix Assia Djebar du roman, dans sa sixième édition, a distingué jeudi à Alger les romanciers Abdallah Kerroum, Muhend Akli Salhi et Mohamed Abdallah pour leurs œuvres littéraires, respectivement en arabe, en tamazight et en français.
En langue arabe, le Grand Prix Assia Djebar du roman a été attribué à « Ettarhane » (ed.Khayal), de Abdallah Kerroum, en tamazight « Tit d yilled, ayen i d qqarent tewriqin » (ed.Imtidad) de Muhend Akli Salhi et « Le vent a dit son nom » ( ed.APIC) de Mohamed Abdallah pour le roman écrit en français. Les lauréats de ce prix organisé par l’Entreprise nationale de communication, d’édition et de publicité (ANEP), sous le haut patronage de M. le Président de la République, ont été distingués lors d’une cérémonie organisée au Centre international des conférences (CIC) « Abdelatif-Rahal ».
La cérémonie s’est déroulée en présence de membres du Gouvernement, du conseiller du Président de la République, Hamid Lounaouci, ainsi que des figures de la scène culturelle et médiatique. Dans son allocution prononcée à l’occasion, le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, a souligné que le Grand Prix Assia-Djebar, est un « évènement littéraire marquant qui bénéficie du haut patronage du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune », consacrant ainsi son intérêt pour l’innovation, l’excellence et la création… ».
Il a, ajouté que la sixième édition de ce prix, coïncide avec la célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale et de la jeunesse et entame « l’ère de l’Algérie nouvelle ».
Le ministre a rappelé que l’écrivaine Assia Djebar, icône de la littérature algérienne, s’est révoltée contre le colonialisme français à travers la parole et ses « positions constantes » en faveur de l’Algérie. La romancière, a-t-il dit, a contribué, à travers ses œuvres littéraires et cinématographiques, au « combat libérateur des Algériens pour l’indépendance et à s’ouvrir sur l’Autre ».
Pour sa part, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a indiqué que ce prix porte le nom de l’une des grandes figures qui ont investi l’histoire dans son œuvre en y injectant une esthétique dans le style et un verbe loquace.
La Présidente-directrice générale de l’Entreprise nationale de communication, d’édition et de publicité (ANEP), Siham Derardja, a rappelé que la remise de ce prix, portant le nom d’une des grandes romancières algériennes, intervient à quelques jours de la commémoration du 60e anniversaire de l’indépendance, saluant le grand intérêt de M. le Président de la République pour la culture et la littérature.
Mme Derardja a relevé au passage que cette édition a connu la participation d’auteurs étrangers. Pour sa part, l’enseignant universitaire Mohamed Ouzaghla, membre du jury, a relevé le haut niveau de l’écriture romanesque des travaux en lice pour la sixième édition qui a connu la participation de 158 romans publiés en Algérie entre 2020 et 2022.
Le jury, présidé par l’académicien Abdelhamid Bourayou, a noté une innovation dans les styles d’écriture des candidats, parmi les jeunes auteurs qui ont exploré, dans la plupart, l’histoire de l’Algérie à travers ses différents périodes, l’identité, le patrimoine la condition de la femme, entre autres. Le jury a recommandé, par ailleurs la traduction des romans primés vers les deux langues nationales ainsi que les langues étrangères.
En reconnaissance à l’intérêt accordé par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à la culture et la littérature, un trophée, reçu par son Conseiller Hamid Lounaouci, lui a été décerné. Un total de 158 romans ont été proposés par 51 éditeurs algériens dont 69 titres en arabe, 13 en tamazight et 76 autres en français pour l’édition 2022 de cette distinction littéraire.
Une liste finaliste de 13 titres a été retenue par le jury. Fondé en 2015 par l’ANEP et l’ENAG (Entreprise nationale des arts graphiques), sous la tutelle des ministères de la Communication, de la Culture et des Arts, le Grand Prix Assia Djebar, dans le but de promouvoir l’industrie du livre, récompense les meilleurs romans écrits dans les trois langues, arabe, tamazight et français.
R. C.