Le 25e Salon international du livre d’Alger (Sila), principal événement de la scène culturelle algérienne, a pris fin vendredi en fin de journée après huit jours de riches activités en lien avec la littérature et l’histoire, marqués par une affluence record du public et du nombre d’exposants.
Quelque 1250 exposants en provenance de 36 pays, dont l’Italie comme invité d’honneur, ont proposé au public pas moins de 300 000 ouvrages lors de cette édition exceptionnelle qui marque le retour du salon après une absence de deux ans, imposée par la pandémie de coronavirus.
Une participation record encouragée par l’initiative du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, d’exonérer tous les participants, des frais de location des stands, afin de permettre aux éditeurs de relancer leur activité après deux années des plus éprouvantes par les conséquences de la pandémie. Conjuguée à une exonération des droits douaniers, cette initiative s’est traduite par un effort des éditeurs participants pour proposer des livres à des prix plus abordables, avec des remises allant, pour certains éditeurs, jusqu’à 40%.
L’édition 2022 du Sila aura également connu la tenue d’une cinquantaine de rencontres et tables-rondes en plus d’une intense activité des éditeurs et auteurs revenus à la rencontre du public, présent à ce rendez-vous littéraire avec « plus de 1,3 million de visiteurs », selon le commissaire du salon, Mohamed Iguerb.
Au dernier jour du Sila, le Syndicat national des éditeurs de livre (Snel), avec la participation des membres de l’Union des éditeurs arabes, a offert « une bibliothèque de plus de 5.000 ouvrages » au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, reçue en son nom par la ministre de la Culture et des Arts, en reconnaissance de son « soutien et de ses encouragements aux participants ». Présente au salon en cette dernière journée, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a félicité le commissariat du Sila pour la réussite de cette édition.
De nombreuses rencontres en lien avec l’histoire, inscrites dans le cade de la 60ème commémoration la fête de la Victoire, coïncidant avec le 19 mars de chaque année, se sont tenues pendant ce salon, en plus de tables-rondes sur la littérature, la pandémie et l’industrie du livre. Optant pour cette même optique, les maisons d’édition algériennes ont également fait la part belle au livre d’histoire et de mémoire dans leurs catalogues. Des institutions et établissements culturels ont également pris part à ce salon avec différents programmes de rencontres à l’image du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, le Haut conseil de la langue arabe, le Haut commissariat à l’Amazighité, la Bibliothèque nationale ou encore le Centre national de recherche en sociologie culturelle (Crasc).
R. N.