La guerre ukraino- russe, et au-delà du conflit armé en soi entre les deux pays, a entrainé des dégâts collatéraux incommensurables qui portent de gros dangers sur la sécurité alimentaire d’un grand nombre de pays, ceux de l’Afrique en particulier.
En cause, les sanctions occidentales contre la Russie, premier exportateur de blé dans le monde, à travers un embargo commercial amenant cette denrée à rester à quai. Idem pour l‘Ukraine qui voient ses bateaux immobilisés sur les ports.
Effets instantané, la tonne de blé coûtait plus de 400 euros depuis jeudi 10 mars passé, contre 275 euros en janvier seulement.
Cette envolée implacable des prix qui a instauré une véritables psychose à travers le monde entier, impacte encore plus l’Afrique du Nord tellement des pays comme l’Égypte, la Libye, la Tunisie, le Maroc, voire Algérie restent très dépendants du blé de Russie et d’Ukraine, ce alors que l’Afrique subsaharienne, déjà confrontée aux affres de la famine par endroits, reste en première ligne d’un désastre humanitaire annoncé.
Dans ce contexte, et à l’issue de la conférence de presse qui avait sanctionné les travaux du sommet de Versailles (France), tenue vendredi 12 mars dernier, le Président français, Emmanuel Macron, a évoqué une «Europe déstabilisée» et qui «le sera davantage les dix mois prochain» en raison de la flambée imparable des prix de certaines denrées alimentaires, s’alarmant d’une famine inéluctable «qui sévira en Afrique dans le mois prochains», prédit- il.
Une occurrence qui prend à la gorge les pays du Maghreb où seule, peut- être, l’Algérie encaissera le moins grâce à ses recettes pétrolières en pleine embellie, le Brent tutoyant les 120 dollars le baril ; pour les mêmes circonstances, ce qui devrait lui permettre de continuer à acheter le blé à d’autres sources, dont la France.
En définitive, le spectre de la famine, mais aussi de l’inflation ; y compris pour les pays à forte économie, guette au coin de la rue de chaque contrée de cette Humanité qui sort d’une pandémie ravageuse, le coronavirus, pour s’engouffrer dans une guerre aux dégâts, davantage, ravageurs.
L.M