Les cours de pétrole sont repartis à la hausse poussés par les craintes pour l’approvisionnement mondial et pressions inflationnistes. Le Brent de la mer du Nord gagnait cet après-midi 7,59% après avoir atteint 113,94 dollars, un plus haut depuis 2014.
Le WTI américain cotait 110,67 dollars, en hausse de 7,48% après avoir grimpé jusqu’à 112,51 dollars, un record depuis 2013. La flambée des cours de l’or noir est repartie de plus belle après notamment la décision des pays exportateurs de l’Opep+ de ne pas augmenter plus que prévu leur production, malgré l’ascension des cours, qui attise une inflation galopante, ont relevé des experts.
Le conflit russo-ukrainien intervient au moment où les prix du brut étaient déjà en train de grimper fortement en raison de l’insuffisance de l’offre et d’une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée, dans de nombreux pays, des restrictions sanitaires imposées pour lutter contre la pandémie.
L’annonce mardi par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) de la mise sur le marché de 60 millions de barils tirés des réserves de ses pays membres – dont la moitié débloqués par les Etats-Unis – n’a en rien calmé les cours, selon les analystes. Selon eux, « à moins d’un apaisement géopolitique (…) nous pourrions voir une poursuite de cette tendance » avec « des effets domino sur la plupart des types d’actifs et sur les prix à la consommation ».
R. E.