L’Algérie a fêté le 67e anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution du 1er novembre 1954, dont les festivités ont débuté dimanche 1 novembre à 00h 00, l’heure de la première balle tirée dans le long combat qui allait défaire le joug colonial.
Cette année particulièrement c’est la population qui a donné un grand coup d’éclat à l’évènement, contrairement aux années passées où la célébration était confinée aux manifestations solennelles et protocolaires.
En effet et alors que la soirée dominicaine automnale était doucereuse, le pays tout entier a vibré par les sons, les couleurs et la bonhomie.
Dans la Capitale, baromètres sociétal par excellence, des familles entières sillonnées centre- ville et quartiers pour focaliser in fine sur le sanctuaire des Martyrs à El- Madania.
Les plus vernis, et ils étaient très nombreux, ont suivi le spectacle fabuleux, à la thématique très symbolique de ‘’Djazaïrouna’’ donné par l’Orchestre symphonique et le Chœur de l’Opéra d’Alger, fusionnés aux Ensembles de musique et de chant de la Garde républicaine, ainsi que par le Corps du Ballet de l’Opéra d’Alger.
Il faut dire qu’un tel engouement, quasi inédit sur nombre de décennies, trouve également son explication dans la levée du confinement, décidé dernièrement par les autorités politiques.
Sevrés, depuis près de deux ans de liberté de mouvement de nuit, la population s’est donné à cœur-joie, sautant sur l’utile et l’agréable qu’offrait cette occasion.
Ainsi, l’esprit fêtard qui caractérise tellement les algériens en dépit de bien de vicissitudes, causées notamment par la pénurie de l’eau et la flambée des prix des produits de large consommation était-il enveloppé par la fibre patriotique quand résonne la sacralité de l’Histoire et que tonne la mémoire de ceux qui l’ont écrite en lettres d’or.
A fortiori, quand les atteintes multiformes et le négationnisme veule se multiplient.
De ce point de vue, la grande fiesta populaire étalée aux quatre coins du pays aura constitué la réponse imparable du berger à la bergère.
A.K.