De l’eau contaminée ayant généré des cas de thyphoïde dans certaines communes de Tizi Ouzou ? L’information qui a commencé à circuler, depuis mercredi matin sur Facebook a évidemment semé la panique car diffusée à grande échelle.
Un tel matraquage n’a manqué d’impacter le train- train quotidien du citoyen dont le premier réflexe a été de fermer son robinet.
Réagissant avec célérité, le ministère des Ressources en Eaux, et par le biais de sa cellule de communication, a tenu à rassurer la population et démentir catégoriquement de telles allégations, soulignant que ce message alarmiste était «infondé».
Rappelant que l’eau distribuée aux citoyens de Tizi-Ouzou était régulièrement contrôlée par les services spécialisée de l’Algérienne des Eaux (ADE), le ministère fait remarquer que la préservation de la santé du citoyen constituait l’une des préoccupations majeures des pouvoirs publics.
Il serait utile de rappeler également que la station de traitement de l’eau provenant du Barrage de Taksebt est géré epar la Société des eaux et d’assainissement d’Alger (SEAAL) qui veille scrupuleusement sur la qualité de l’eau.
Des sources du ministère ont expliqué, cependant, que la baisse du niveau de remplissage du barrage de Taksebt avait altéré légèrement le goût et la couleur de l’eau mais les analyses effectuées par le laboratoire de l’ADE n’ont révélé aucune contamination et ont bel et bien attesté de la potabilité de l’eau servie à Tizi-Ouzou.
Plus que tout, le communiqué a cet autre mérite de démonter l’argumentaire ayant servi à construire cette véritable info-intox, quand il précise clairement «qu’aucun citoyen n’a été contaminé et qu’aucun transfert vers l’hôpital n’a eu lieu».
En définitive, il y a lieu de s’interroger sur les desseins occultes qui ont fait le lit à un tel intox, au demeurant menaçant la quiétude publique.
Pour essayer d’y trouver quelque réponse, il faudrait peut-être convoquer certains paramètres qui font de la Kabylie en général et Tizi- Ouzou, en particulier, un terrain propice de manipulations en tous genres.
Après le terrorisme, quasiment annihilé dans la région qui en était une base forte, de nouvelles manœuvres sont en train de voir le jour.
Les récents gros incendies, dont les enquêtes ont déjà révélé des empreintes criminelles délibérées et cette précipitation à véhiculer la panique autour d’un produit vital tel l’eau potable, semblent participer de la même démarche qui, elle, tend à s’inscrire dans les grandes manipulations politiques au vu des perturbations enregistrées en cette fin d’été et surtout en prévisions des élections locales du 23 novembre prochain.
A Koufi