Accueil ACTUALITÉ Pétrole : le Brent au plus haut depuis deux ans

Pétrole : le Brent au plus haut depuis deux ans

0

Les prix du pétrole ont progressé, enregistrant des niveaux plus vu depuis plus de deux ans, porté par la reprise de la demande face à une offre contenue.

Le Brent, référence européenne, a atteint ce lundi à Londres 72,27 dollars, à son plus haut depuis mai 2019. Le cours du baril de WTI, référence du pétrole brut aux Etats-Unis, a pour sa part, atteint brièvement 70 dollars, une première depuis deux ans et demi.

En cours de séance asiatique, le baril de WTI pour livraison en juillet a tout juste atteint 70 dollars, un niveau plus vu depuis octobre 2018, avant de se replier légèrement.

L’action de l’Opep+ pour limiter l’offre et les programmes de vaccination à travers le monde ont permis d’épuiser une partie des stocks mondiaux de brut, ce qui explique la hausse des prix», a résumé Tamas Varga, analyste.

Après une année de demande plombée par les confinements provoqués par la pandémie de Covid-19, l’espoir d’un été normal aux Etats-Unis dope les cours, puisque les conducteurs du pays qui consomme le plus de pétrole au monde pourront circuler librement.

L’alliance Opep+, qui unit l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix autres producteurs, dont la Russie, se sont tenus la semaine dernière à leur politique prudente d’augmentation de la production.

Pour l’instant, «la réponse des producteurs qui ne font pas partie de l’accord est limitée», souligne Eugen Weinberg, analyste. Le nombre de puits actifs aux Etats-Unis n’a pas augmenté la semaine dernière, selon les données de l’entreprise Baker Hughes, signe que les exploitants de pétrole de schiste n’ont pas sauté sur la hausse des prix pour augmenter leur production.

«De manière générale, les forages restent modestes depuis quatre mois quand on pense que les prix ont grimpé de près de 30%», estime M. Weinberg, qui ajoute: «cette prudence n’est pas due à des considérations économiques mais à des questions environnementales» car «les investisseurs dans le pétrole de schiste vont devoir être plus prudents dans le futur».

Enfin, les négociations patinent sur l’accord nucléaire iranien. Si les Etats-Unis levaient les sanctions contre le pays, le membre fondateur de l’Opep prévoit d’augmenter massivement sa production.
R. E.

Article précédentAutomobile : installation du comité technique chargé des dossiers relatifs à l’exercice de l’activité de concessionnaire
Article suivantAADL : des instructions pour accélérer le rythme de réalisation des logements