Sans conteste, l’échéance électorale pour le renouvellement de l’APN, prévu le 12 juin 2021, promet de lever une nouvelle configuration du paysage politique.
Principalement, l’aspect inédit réside dans la profusion des listes indépendantes, puisées dans le vivier de la société civile.
Mais pas seulement. Les partis traditionnellement incontournables, à l’instar du FLN et du RND, et même s’ils s’engagent dans la course, n’en n’affichent pas moins profil bas, compte tenu des gros boulets qu’ils trainent à la patte.
Le reste, tel le FFS et le RCD, a opté pour le boycott, soit par une stratégie de fond, soit par de petits calculs ; le système des quotas semblant banni.
Au-delà, bon nombre de formations ont littéralement disparu des radars. En tête, le Mouvement Populaire Algérien de l’ancien ministre du Commerce sous Bouteflika, Benyounes Amara.
Ce cas précis ne manque pas d’attiser la curiosité. De troisième force politique lors de la dernière mandature en date sous Bouteflika, il a été, à priori, réduit en cendres. La disgrâce traduite par l’incarcération de son leader pour des faits de corruption tiendrait-elle comme explication ?
D’évidence, non car des partis comme TAJ, le FLN ou encore le RND qui ont eu à connaitre les mêmes infortunes sont présents sur la scène, bon gré, mal gré.
En vérité, c’est l’assurance perdue de bénéficier du fameux système des quotas contre l’allégeance voilée ou en plein jour au pouvoir en place, de formations sans réel ancrage populaire dans le fond et qui a dicté les postures hérissées d’aujourd’hui du parti des Benyounes, Belkacem Sahli e autre Naima Salhi.
A présent que les dès sont jetés, il serait, par ailleurs, utile de s’interroger sur la volonté réel de changement dans les pratiques, us et coutumes politiques des formations rescapées de la purge naturelle qui s’est opérée.
Surtout, quelle sera leur attitude à l’Hémicycle à l’égard des jeunes loups sans l’inexpérience politique desquels on spécule d’ores et déjà.
Au demeurant et pour peu que les indépendants émergent avec force, l’on aura droit à un véritable ‘’melting- pot’’ à l’APN et dont on ne peut anticiper, pour l’heure, les conséquences.
A.K.