Les indicateurs épidémiologiques actuels relatifs au Covid-19 et aux nouveaux variants sont « alarmants », ont mis en garde vendredi le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Fawzi Derrar et le Chef de service d’épidémiologie et de médecine préventive à l’Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) de Blida, Pr. Abderezzak Bouamra.
Invités de l’émission « Al Siha fi ousbouu », les deux spécialistes ont affirmé que l’apparition d’une troisième vague était possible, notamment après le laisser aller observé ces dernières semaines chez les citoyens quant au respect des mesures barrières, outre la courbe ascendante des contaminations et l’augmentation du nombre des cas atteints des variants Britannique et Nigérian.
Soulignant l’importance de la vigilance, ils ont mis garde contre une augmentation possible des cas d’atteinte par le virus originel et les variants qui sont, ont-t-ils dit, « une épidémie dans l’épidémie ». Concernant les variants, le DG de l’IPA a indiqué qu’en dépit de leur faible nombre actuellement l’on observe une augmentation des cas, rappelant par la même occasion les capacités de l’Institut en matière des détection des nouveaux variants. Seuls les variants britannique et nigérian circulent en Algérie, a-t-il ajouté, relevant au sujet du variant Indien de faibles données, d’autant que les producteurs de vaccins œuvrent à adapter leurs produits au virus originel et aux variants.
Interrogé sur la faible cadence d’acquisition des vaccins, Dr. Derrar a précisé que l’Algérie avait signé des contrats avec plusieurs laboratoires, dont Sinopharm et Pfizer, annonçant la réception en mai prochain d’une quantité de vaccins de ces deux laboratoires.
Pour rappel, le Premier Ministre, Abdelaziz Djerad, avait demandé au ministre de la Santé, lors de la dernière réunion du Gouvernement, de veiller à résorber les retards constatés dans les livraisons des vaccins anti-COVID-19 déjà commandés ».
Par ailleurs, il a fait savoir que l’Institut disposait de certain stock en matière des trois vaccins acquis par l’Algérie, à savoir « Sputnik V, Sinopharm et AstraZeneca (suédo-britannique) ».
De son côté, le Pr. Bouamra a indiqué que les effets secondaires du vaccin AstraZeneca étaient faibles par rapport à ses bienfaits pour l’humanité. Pour sa part, le directeur général des structures sanitaires au ministère de la Santé, Pr. Lyes Rahal, également membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus, a affirmé que certains citoyens réticents au vaccin AstraZeneca ont été victimes de certains médias. S’agissant des ruptures enregistrées ces des dernières semaines, M. Derrar a indiqué que les hautes autorités avaient pris des « mesures urgentes » pour l’acquisition graduelle de cette matière à la fin du mois d’avril et en début de mai prochain.
A ce propos, il a annoncé l’adoption de nouvelles méthodes de gestion de ces vaccins plus optimisées qu’auparavant.
Le dernier bilan du ministère de la santé fait état de 200 nouveaux cas et 9 décès durant les dernières 24h.
Lynda Mellak