Le séisme qui a frappé Bejaia, dans la nuit du mercredi à Jeudi, a provoqué une frayeur et une panique rare mais sans faire pour autant de victimes, ni de graves dégâts, a-t-on constaté.
Une soixantaine de personnes ont été traitées à l’hôpital Khellil Amrane, dont l’essentiel y ont été évacuées suite à des chocs émotionnels, selon des sources hospitalières.
Le reste des patients ont eu à souffrir des blessures légères, provoquées par des éclats de glaces ou de débris de maçonneries, selon les sources au centre hospitalo-universitaires (CHU) de Bejaia, qui ont précise, cependant, qu’un jeune dont l’âge n’a pas été déterminé a dû subir un poly traumatisme relativement grave après qu’il ait sauté du troisième étage d’un immeuble.
En fait, les populations étaient déjà conditionné des 20 H 30, après avoir ressenti une première secousse, relativement forte, dont l’effet, a semé une grosse frayeur. Et a peine le calme revenu, une pétarade d’autres secousses qui s’en sont suivies.
La plus forte secousse est survenue vers 1h05, d’une magnitude de 5,9 sur l’échelle Richter. Elle a littéralement plombé l’ambiance, faite de cris, de peur et d’un mouvement de panique indescriptible.
Les gens sont sortis précipitamment de leurs maisons et se sont jetés sans crier gare dans la rue et parfois sans prendre la peine de bien se couvrir alors que le climat était froid et légèrement pluvieux. Ils se sont rassemblés aux bas des immeubles ou se sont retranchés dans leur véhicules stationnés dans les parages. Les cœurs n’étaient pas aux discussions, tous semblaient visiblement manquer d’informations sur l’évènement, se contentant d’en répercuter de bribes parfois alarmistes glanés au travers du téléphone.
L’ambiance a duré ainsi jusqu’au petit matin avant que la majorité ne rejoigne ses pénates, la peur au ventre, redoutant la survenue de nouvelles répliques. D’autres plus téméraires, ont prolongé leur nuit blanche en allant passé en revue les dégâts et les stigmates des secousses, qui en fin de compte, ont fait plus de peur que de mal. plusieurs immeubles se sont fissurés après coups, mais ont résisté aux chocs, a-t-on constaté.
Des balcons, des clôtures d’enceintes ont cédé et un immeuble en plein cœur de la ville, à la rue Fatima, s’est dangereusement affaissé. L’essentiel de ces dégâts ont été localisé dans les quartiers du vieux Bejaia, notamment le plateau Amimmoun, déjà fortement fragilisé par des tremblements antérieurs, Bab-Elouz et le quartier karamane.
R. N.